La maison d'édition

Pourquoi parle-t-on de bonnes et mauvaises maisons d'édition ?
Parce que n'importe quel auteur, à part le plus chanceux, a subit, avec les mauvaises, des conséquences financières préjudiciables n'ayant jamais dû exister. Moi-même, j'en suis une victime.

Ma définition d'une maison d'édition ?
LA maison d'édition ne vous prend pas pour son porte-monnaie personnel, respecte la personne qui lui confie son moyen de bénéfices, et fait son travail de A à Z sans en omettre aucun point.

Les bons et mauvais contrats ?
Le meilleur contrat existant, de nos jours, est celui à compte d'éditeur. Hélas, je l'ai su trop tard. Ce contrat prend tout en charge financièrement. Même si certains termes vous font peurs, sachez que n'importe quel contrat, en littérature, en dit tout autant mais avec d'autres mots moins effrayants.
Tout contrat à compte d'auteur est à fuir.
Le contrat dit "participatif" est un sous-entendu du compte d'auteur. Prenez vos jambes à votre cou ! (Expérience personnelle avec "7 écrit".)
Pour résumer, tout contrat signifiant que vous sortiez des billets de votre poche, est de l'escroquerie à ciel ouvert.

Comment ces prétendus éditeurs réussissent à vous prendre dans leurs filets ?
Ils vous appâtent grâce à leur grande expérience d'arnaqueurs. Ils vous baisent les pieds jusqu'à en croire leurs promesses. Et ces promesses, leurs sites en font même la promo :

Nous sommes des passionnés de l'écriture.
Nous avons créé un système innovant.
Nous vous proposons un accompagnement personnalisé.
Nous nous engageons à promouvoir votre livre auprès des médias et
du public.
Notre réseau de distribution est hors pair.

Des passionnés de l'écriture ?
Eh oui ! Avoir lu trois romans fait d'une quelconque personne un passionné de l'écriture. Et le fait de s'être fait édité, une seule et unique fois, par une maison d'édition connue et sur Paris, l'éditeur en est devenu une référence (du vécu). Comme si !
Sachez qu'un vrai éditeur ne se vantera pas auprès de vous de ses succès (éphémères ou non).

Un système innovant ?
Il est certain qu'aucune véritable maison d'édition n'aura l'idée d'aller faire payer, à son auteur, toute la péripétie de la publication + les minutes passées, au téléphone, à entuber cet actionnaire à 0%, ou, également, à demander à ce dernier sa liste de contacts skype et de répertoire téléphonique.

Un accompagnement personnalisé ?
Actrice dans ce rôle : la secrétaire de service, aux messages d'élève de maternelle dès que l'on réagit enfin, non plus comme un robot mais en être humain adulte et rebelle. Elle peut jouer, aussi, la minable correctrice, et ce qui s'ensuit.
Un vrai éditeur prendra soin d'être en contact direct avec vous, paiera de sa poche les heures et les heures de travail d'une correctrice ou d'un correcteur professionnel, s'occupera de faire monter une couverture par un graphiste dont c'est le métier, et vérifiera les épreuves expédiées par l'imprimeur avant mise sous presse, pour, enfin, présenter votre ouvrage à sa propre liste de fidèles.

Promotion du livre ?
N'allez pas croire qu'il existe un attaché de presse de renom, ayant ses ouvertures auprès des médias et autres, dans ces boîtes de vautours. Il n'y a que vous et votre inexpérience dans le domaine. Donc tout est de votre faute s'il en résulte que 200 ventes en version papier et qu'une centaine en e-book. Eux n'y sont pour rien puisque la promo de votre livre n'a et n'exitera jamais quoiqu'elle soit notifiée dans le contrat.
Une respectable maison d'édition, elle, a une section réservée à cela. Vous aurez toujours un article sur votre livre, tapé par un critique et apparaissant dans le magazine avec lequel il travaille. De plus, leur vente minimum est d'un nombre de 500 ouvrages papier. Et je parle bien de minimum.

Le réseau de distribution hors pair ?
C'est celui de tout le monde : site FNAC uniquement (aucun stock ou vente en magasin), site AMAZON, site C-DISCOUNT, CHAPITRE.COM...
Un vrai éditeur aura un moyen de distribution qui mettra, également, votre ouvrage en évidence sur les étagères de nombreuses librairies et coin littérature de grandes surfaces.

En bref ?
"LA" maison d'édition est, avant tout, celle ne travaillant qu'en compte d'éditeur. Et ce n'est pas parce qu'elle n'est pas sur Paris ou ses environs, qu'elle n'est pas performante. Bien au contraire. Il est même plus avantageux de travailler avec des éditions moins connues, mais qui se démèneront davantage dans la vente de votre livre, afin de récupérer leur investissement et faire un surplus de bénéfices. Votre chèque sur vos droits, au bout d'un an, en sera largement supérieur à 1 000 € que les mauvaises maisons d'édition ne dépassent que trop rarement si vous ne vous investissez pas corps et âme dans la vente.
Croyez-en mon expérience.

2 commentaires:

  1. Je ne peux que témoigner en anonymat car je suis encore sous contrat, mais je viens de recevoir le montant des ventes de mon roman par les éditions 7 écrit et je ne rentre pas du tout dans mes frais.

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    1. B'jour et bienvenue au club !
      Encore vous, vous avez eu l'intelligence de ne donner qu'un seul roman. Pour ma part, j'ai eu la stupidité de ne pas attendre le résultat des ventes de l'année de mon premier roman, pour leur en confier deux autres avec bourse à la clef multipliée par trois, bien entendu... Pour être embobinée, je l'ai été en beauté. Mais je ne m'en prends qu'à moi-même et ma faiblesse physique et psychique du moment que j'ai, depuis peu, remontées à leur niveau habituelle. Ce qui a résulté à ce témoignage qui, j'espère, aidera beaucoup de "gens de la plume" à ne pas se laisser prendre au piège.

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